Des chirurgies qui opèrent grâce aux infirmières auxiliaires
Carburant au défi et d’un aplomb impressionnant dans les situations critiques, Audrey Ducharme est sur son X au bloc opératoire de l’Hôpital de Maniwaki. Première infirmière auxiliaire à décrocher un poste au sein de l’équipe, elle démontre chaque jour l’amplitude de son champ d’exercice et l’apport inestimable de son rôle.

Dans les années 2000, le bloc opératoire ouvrait ses portes aux infirmières et infirmiers auxiliaires un peu partout au Québec. Tranquillement, on a vu apparaître différents projets pilotes qui ont mis à profit le plein champ d’exercice de ces professionnels pour venir appuyer les équipes.
Après plus d’une décennie dans la profession, Audrey a eu envie de se lancer le défi de travailler au bloc opératoire il y a quatre ans. Un saut qu’elle ne regrette en aucun cas, car elle est véritablement passionnée par son travail.
« Contrairement aux hôpitaux des grandes villes, on regroupe la chirurgie d’un jour, la salle de réveil et la salle d’opération. Je fais donc de tout, que ce soit préparer le patient, assister le chirurgien ou agir à titre d’instrumentiste », détaille l’infirmière auxiliaire.
Puisqu’au bloc opératoire il n’y a pas de routine, les journées d’Audrey sont toujours variées. Que ce soit de l’endoscopie, des chirurgies en gynécologie ou en oncologie, les occasions de se dépasser sont multiples. Selon les spécialités, elle peut préparer plus d’une dizaine de patients ou encore cumuler jusqu’à quatre chirurgies par jour.
« C’est tellement gratifiant de faire la différence ! Dans mon travail, j’aide le chirurgien et c’est difficile de contribuer plus concrètement que ça à sauver des vies. Il n’y a rien de plus valorisant », déclare-t-elle fièrement.
PIONNIÈRE
À titre de première infirmière auxiliaire à obtenir un poste au sein de l’équipe, Audrey a dû faire une orientation. Vive et allumée, elle n’a pas tardé à développer les bons réflexes et à être en mesure d’assurer des gardes avec l’équipe.
« Peu importe ton expérience, quand tu arrives, tu dois avoir une grande soif d’apprendre. C’est une nouvelle spécialité, ça vient avec de nouvelles connaissances. Avec de la détermination et un fort caractère, tout est possible », conseille l’infirmière auxiliaire.
Le changement est non négligeable, puisque ce milieu peut s’avérer impressionnant les premières fois. « Il faut avoir le coeur solide et n’avoir peur de rien. C’est certain qu’il y a une marge entre les prises de sang et la première fois où tu tiens des intestins dans tes mains. Dès ma première journée, j’ai su que j’étais à la bonne place », se remémore-t-elle.
Entourée d’une équipe en or, l’infirmière auxiliaire ne se gêne pas pour louanger ses collègues. À les regarder aller, on réalise vite qu’ils ont compris que la clé pour offrir les meilleurs soins se trouve dans un bon travail d’équipe. En unissant toutes leurs compétences, ils optimisent leur efficience et ainsi la qualité des soins.
Si près de 500 infirmières et infirmiers auxiliaires au Québec oeuvrent à ce jour au bloc opératoire, on peut espérer que le nombre ne fera qu’augmenter et que d’autres pourront suivre l’exemple d’Audrey et réaliser leur rêve.