Mirlène Lozier, une perle pour les aînés
Le tiers des infirmières auxiliaires aux petits soins du troisième âge
par Annabelle Baillargeon, Directrice adjointe, Service des communications et des partenariats stratégiques |
Avec le vieillissement de la population, on parle de plus en plus des soins à offrir aux personnes âgées. Le gouvernement mise sur le soutien à domicile et son projet de Maisons des aînés pour offrir à cette clientèle les soins qu’elle mérite. Pour réaliser cette mission, plus du tiers des 30 000 infirmières auxiliaires de la province œuvrent en gériatrie et font toute la différence. L’infirmière auxiliaire Mirlène Lozier en est la preuve, se démarquant au CHSLD Rose-de-Lima, où elle soigne avec cœur et passion.
« C’est ma deuxième maison, je connais parfois les résidents plus que leur propre famille, c’est un amour qui ne s’arrête pas. Quand je travaille, j’essaie toujours d’agir comme s’ils étaient mes parents », affirme avec enthousiasme l’infirmière auxiliaire.
Après avoir travaillé d’abord comme préposée aux bénéficiaires, Mirlène voulait pousser ses connaissances encore plus loin et s’impliquer encore davantage pour soigner sa clientèle. Ayant eu un véritable coup de foudre pour la profession, le choix des soins de longue durée était une évidence pour elle, lorsqu’est venu le moment de s’orienter sur le marché du travail.
D’un enthousiasme débordant, elle se distingue au sein de son équipe par ses qualités humaines qui font toute la différence, non seulement pour ses pairs, mais également pour les résidents.
« Quand je prodigue un soin, c’est important pour moi de prendre mon temps et de les écouter. On l’oublie parfois, mais ça fait aussi partie de nos tâches, ça nous aide aussi à mieux comprendre et à poser les bons gestes. Parfois, lorsqu’un patient est agité, c’est encore plus bénéfique de l’écouter plutôt que de donner un comprimé. Il suffit parfois seulement de les rassurer et de savoir qu’ils ne sont pas seuls. On est là. », confie-t-elle.
Collaboration interprofessionnelle
Si les CHSLD ont eu mauvaise presse lors de la pandémie, Mirlène estime pourtant que des histoires à succès sont bien présentes dans son milieu de travail. Pour y arriver, la collaboration interprofessionnelle demeure la clé. Au CHSLD Rose-de-Lima, ergothérapeutes, physiothérapeutes, infirmières, préposés aux bénéficiaires et infirmières auxiliaires s’activent tous dans le même objectif : offrir une qualité et une sécurité de soins.
Chaque jour, l’équipe se rencontre après dîner pour faire le point en fonction de la collecte de données menée par les infirmières auxiliaires. Cette organisation du travail permet à l’équipe de bien s’ajuster en fonction des besoins de chacun pour la journée et de mettre le bien-être des patients au cœur des priorités.
« Sincèrement, chapeau à tout le personnel avec qui je collabore ! On travaille en équipe, toujours pour trouver des solutions et on ne sent jamais la hiérarchie. On vise tous le même objectif », se réjouit l’infirmière auxiliaire. Elle souligne au passage que la force de son équipe s’inscrit dans son engagement, alors qu’ils se forment quotidiennement pour que leurs connaissances soient toujours à jour.
Approche personnalisée
Ce sont de petits gestes qui peuvent faire toute la différence pour les patients. Mirlène s’attarde aux détails et traite ses patients avec respect, en les considérant comme ses égaux. Attentive aux personnalités de chacun, elle arrive à cerner rapidement les besoins des patients et à adapter son approche de la bonne manière.
« Ça arrive qu’on perçoive que les personnes se sentent plus seules ou qu’elles n’ont pas le moral. Lorsque c’est le cas, je les amène avec moi au poste pendant que je fais la tournée des médicaments. Parfois, il suffit d’un petit geste pour changer complètement la dynamique et qu’elles retrouvent le moral », ajoute-t-elle.
Elle cherche toujours à apporter de la douceur et du réconfort dans son approche. Celle-ci est remarquée par les patients, qui n’hésitent pas à remercier l’infirmière auxiliaire de ses attentions. Ils se sentent non seulement entre bonnes mains pour recevoir leurs soins, mais en sécurité auprès d’elle.
« J’adore réellement ce que je fais. Ma clientèle a toujours quelque chose à raconter. La moindre des choses est de les écouter. On gagnerait beaucoup à les écouter davantage, ils ont une sagesse et un vécu qui est précieux », conclut cette infirmière auxiliaire hors pair.
Crédit photo : Charlotte Blanche