Formule gagnante à la clinique de dépistage de la place des Festivals
Depuis le mois de mars, la place des Festivals de Montréal est devenue le théâtre d’une clinique sans rendez-vous pour dépister la COVID-19, où s’activent sans relâche les professionnels de la santé. Au sein de l’équipe, les infirmières auxiliaires y jouent pleinement leur rôle, comme le souligne la conseillère cadre en soins infirmiers du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Karine Tourigny. Incursion dans les coulisses de cette clinique, pour voir de plus près la contribution de ces professionnelles en cette période de pandémie.
par Annabelle Baillargeon, Directrice adjointe, Service des communications et des partenariats stratégiques |
Dès le début de la crise sanitaire, la clinique sans rendez-vous extérieure a été mise sur pied pour favoriser le dépistage à la population. Tout s’est fait très rapidement, comme peut le témoigner la conseillère cadre. Partant du modèle mis sur pied à l’ancienne urgence de l’Hôtel-Dieu, les équipes ont dû se réorganiser en raison de l’augmentation de volume. C’est ainsi que la clinique s’est installée à la place des Festivals.
Les médecins et l'équipe de conseillères cadres de la direction adjointe des soins infirmiers pratique professionnelles (DASI-PP) ont émis une ordonnance collective pour le prélèvement afin de favoriser l’efficience du dépistage. Cette ordonnance est dès lors initiée par les infirmières. De cette manière, les infirmières auxiliaires sont amenées à contribuer aux activités reliées aux prélèvements de masse.
« Je crois que nous avons un modèle gagnant à reconduire dans le cas d’autres crises éventuelles. Chacun a sa place et l’occupe pleinement », lance spontanément Mme Tourigny. Au sein de la clinique, jusqu’au tiers de l’équipe peut être composée d’infirmières auxiliaires.
Modèle type
À l’image d’une chaîne de montage, les personnes qui se présentent à la clinique vont suivre un circuit où elles seront d’abord accueillies par des infirmières au triage. Ces dernières assurent l’évaluation et valident les contre-indications. Les personnes poursuivent avec l’infirmière auxiliaire qui procède au prélèvement oropharyngé et nasopharyngé, en plus de transmettre les consignes de bases émises par la Direction de la santé publique.
« En situation de crise, il faut travailler intelligemment. Notre mandat est clair, il s’agit de dépister. Il faut se concentrer sur la sécurité du personnel et demeurer vigilent pour toujours maintenir la qualité de prélèvement », renchérit Mme Tourigny.
Pour ce faire, les professionnelles qui travaillent au dépistage sont accompagnées d’une aide. En équipe, elles s’assurent ainsi de la stérilité des équipements, en plus d’une qualité de prélèvement. De cette manière, le service est optimisé et on réduit le risque de contagion.
Achalandage
À ses débuts, la clinique desservait le Grand Montréal et ses couronnes. Près de 4 000 personnes se présentaient chaque jour. Avec l’ouverture de cliniques supplémentaires dans la région, le nombre de dépistage à l’installation de la place des Festivals se situe maintenant autour de 1 000 par jour.
Évidemment, cette situation de crise est évolutive et la clinique est sujette à des changements rapides. L’emplacement pourrait être revu au fil des semaines et la clinique même pourrait être transformée pour avoir une autre forme. Toutefois, au moment d’écrire ces lignes, l’équipe était bien active à la place des Festivals.
Grâce à l’ensemble de l’équipe de soins, les activités de la clinique vont bon train. Des mots d’encouragement ont d’ailleurs été affichés au sein de l’établissement pour motiver le personnel soignant, qui le mérite bien. Leur travail est exemplaire et est le parfait exemple que l’union fait la force en ces temps difficiles.