On change le monde, sans jamais baisser les bras
Hôpital Maisonneuve-Rosemont, Montréal
En hémodialyse, les patients reçoivent trois fois par semaine quatre heures de traitement. Pas surprenant de voir des liens significatifs se créer entre les patients et les soignants. D’autant plus lorsqu’on voit tout le positivisme et la bonté qui émanent de l’infirmière auxiliaire Nancy Denis, qui travaille depuis une dizaine d’années au sein de cette unité de soins à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal.
« Nancy est merveilleuse! Je l’ai toujours dit, elle est comme ma fille. Elle fait son travail avec amour et passion », s’exclame Mme Ferrara, une patiente que suit l’infirmière auxiliaire depuis de nombreuses années.
Puisque les traitements peuvent être exigeants, l’infirmière auxiliaire prend soin de créer un lien particulier avec chaque patient pour bien adapter son approche. Sa présence les rassure et son regard brillant dégage toute la passion qu’elle porte à sa profession.
« Avec la longueur et la récurrence des traitements, c’est un luxe qu’on a de pouvoir réellement parler et surtout écouter nos patients », ajoute l’infirmière auxiliaire.

S’adapter à une nouvelle réalité
Pour les patients, l’annonce qu’ils devront suivre ces traitements est un grand bouleversement. « Quand ils m’ont annoncé que je m’en allais en dialyse, j’ai pleuré. Je ne savais pas en quoi ça consistait, je savais seulement que c’étaient des traitements pour le reste de ma vie et que j’étais vraiment malade », confie Caroline, une jeune patiente de l’infirmière auxiliaire.
Au début de ses traitements, Nancy a pris soin de ne pas bousculer la patiente et d’aller vers elle doucement. Peu à peu, elle a établi un lien de confiance avec elle. « Maintenant, on rit beaucoup ensemble. Une fois que le choc est passé, c’est plus facile. Nous, on est là pour les accompagner dans cette nouvelle réalité », mentionne la soignante.
« Quand je vois que Nancy est dans mon secteur, je suis contente. Elle est toujours de bonne humeur. Ça donne le goût de venir faire ses traitements. Elle nous motive et nous encourage à ne pas lâcher », ajoute Caroline.

Un véritable travail d’équipe
Avec environ 140 patients par jour, les infirmières auxiliaires collaborent étroitement avec l’équipe interdisciplinaire composée d’infirmières et de néphrologues. Leur rôle favorise l’efficience des soins et permet d’aider autant les patients que l’ensemble de l’équipe.
Au quotidien, les infirmières auxiliaires participent à la collecte de données, appuient les infirmières dans les soins et font de multiples pansements. Dotée d’une vaste expérience, Nancy assure également le préceptorat des recrues, en plus de travailler avec la clientèle en dialyse péritonéale.
« On a bien prouvé qu’on est capables de tout. Ça a beaucoup évolué, mais je souhaite que ça n’arrête pas et que nous puissions continuer de faire une si grande différence », lance-t-elle, pleine d’espoir.
« On ne peut pas avoir meilleure que Nancy. J’espère qu’elle va rester avec nous longtemps, parce que son beau sourire change tout », complimente Mme Ferrara.
À voir les regards de ses patients s’illuminer sur son passage, il n’y a aucun doute que Nancy Denis a trouvé sa voie et qu’elle a de quoi être fière.